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jeudi 22 janvier 2015

MAMA (2013) DE ANDRES MUSCHIETTI - LA CRITIQUE (EXPRESS)

Drôle d'objet hybride que ce MAMA là. Pour son premier long-métrage, le cinéaste argentin Andres Muschietti adapte (luxueusement) son propre court-métrage du même titre. Avec Guillermo del Toro à la production et la très demandée Jessica Chastain en tête d'affiche, voilà qui semblait tout de même très prometteur. MAMA, c'est donc l'histoire de deux fillettes orphelines, Victoria et Lily, revenues à l'état sauvage après avoir passé cinq longues années dans une cabane perdue dans les bois. Retrouvées et placées sous la garde de leur oncle, elles réapprennent à vivre tant bien que mal. Mais Mama, la créature (imaginaire ?) qui s'est occupé d'elles pendant tout ce temps les a suivies et, jalouse, continue de veiller au grain.

 
90 minutes durant, MAMA est un film qui hésite sur la forme à prendre. Drame familial, conte gothique, ou bien film de fantôme sous forte influence asiatique ? Un peu de tout ça en fait. La liste des influences est longue comme le bras (RING, L'ORPHELINAT, L'ECHINE DU DIABLE, L'EXORCISTE, THE GRUDGE, EVIL DEAD pour les plus évidentes). Des influences plutôt bien digérées, le style de Muschietti, énergique et racé, ayant une personnalité suffisante. Là où le bât blesse c'est que, suivant les pistes narratives empruntées par le cinéaste, le résultat oscille entre le vraiment passionnant et le tristement prévisible. Quand l'histoire se concentre sur les relations entre les deux petites filles traumatisées et le personnage d'Annabel (Jessica Chastain donc), mère adoptive contre son gré, le film atteint des sommets, mélange assez remarquable de malaise et d'émotion, de tension et de tendresse. Mais quand il s'agit de résoudre le mystère de Mama et d'aligner les jump scares vues mille fois ailleurs, là on en a plus grand chose à foutre et un ennui poli s'installe. 
Dommage. Mais si il faut juger d'un film par la qualité de sa conclusion, ici superbement lyrique, alors MAMA ne s'en sort pas trop mal et Andres Muschietti est un cinéaste à suivre.

Verdict : 3/6.

Alan Wilson   

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