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dimanche 25 janvier 2015

HUNGER GAMES : L'EMBRASEMENT / THE HUNGER GAMES : CATCHING FIRE (2013) DE FRANCIS LAWRENCE - LA CRITIQUE

Comment !? Une critique d'HUNGER GAMES : L'EMBRASEMENT qui déboule comme ça, alors que l'on a même pas parlé du premier volet ? Bon, si il n'y a que ça pour vous faire plaisir, on va en parler du film de Gary Ross sorti en 2012. Une seule phrase devrait suffire. Bon. Pouf Pouf ! Non content d'être un plagiat sans saveur et sans talent de BATTLE ROYALE, HUNGER GAMES est aussi, et surtour, un blockbuster pour ados mal foutu à la laideur assez incroyable. 


Parlons de la suite à présent, un tout autre film. Un tout autre animal. Enfin presque. Parce que, en dehors de la forme, indéniablement plus soignée, le fond lui reste toujours aussi ... inexistant. En substance, les thèmes que brassent HUNGER GAMES au travers des aventures de Katniss (Jennifer Lawrence, pas mauvaise mais loin d'être à la hauteur de la hype qui l'entoure), une adolescente devenant malgré elle le porte étendard de la révolution des 12 districts (très très pauvres) contre le Capitole (très très riche) dans la société future et dystopique de Panem, n'ont rien de légers et visent la parabole universelle et intemporelle. La lutte contre un opresseur violent et férocement capitaliste, la déshumanisation des classes les plus pauvres, les manipulations médiatiques et les responsabilités et les compromis qui marquent l'entrée dans l'âge adulte. Pas du petit lait tout ça. Seulement voilà, si je ne peux pas parler des livres (que je n'ai pas lu), c'est un doux euphémisme que de dire que la version pour le grand écran est tellement lisse et propre sur elle qu'il ne reste plus qu'une série de péripéties parfaitement mécaniques et directement héritées d'une série TV quelconque. Les héros sont tous des beaux gosses et des bimbos bien bâti(e)s alors qu'ils sont sensés être pauvres et crever la dalle. La caricature des médias est grotesque, simpliste et innofensive (Stanley Tucci avec sa moumoute et son sourire ultra-bright, grosse barre de rire à l'horizon). Quant à la violence, elle évite systématiquement d'être frontale privilégiant des hors-champs lassants. Bref, l'art et la manière de ne choquer personne et de laver toujours plus blanc. Vu le sujet, c'est quand même un comble. Dans ce contexte, difficile de transformer le plomb en or. Mais Francis Lawrence parvient tout de même à lui donner une apparence tout à fait présentable. Voir un certain brillant.
Un drôle de réalisateur ce Francis Lawrence. Un spécialiste du lifting sur pellicule. Le maître de la chirurgie esthétique pour projets boiteux et vérolés. CONSTANTINE, JE SUIS UNE LEGENDE, DE L'EAU POUR LES ELEPHANTS. Toute une carrière à illustrer avec le maximum de maîtrise et d'efficacité des scénarios foireux, dont les deux premiers sont des trahisons en règle du matériau d'origine. A chaque fois, le résultat avait de la gueule mais rien d'autre. Et maintenant, HUNGER GAMES : CATCHING FIRE. Et là encore, sa mise en image, ample, soignée, racée mais jamais ostentatoire permet de faire la différence et au film d'être plus que regardable, si ce n'est sacrément prenant par moments (l'entrée dans l'arène de Katniss en un seul travelling circulaire est même plutôt mémorable). La volonté de bien faire du cinéaste est à saluer donc. Mais, une fois son passage par la franchise HUNGER GAMES terminé, il serait temps qu'un producteur lui confie un projet avec un peu plus de matière et un script en bêton armé. Ce type a du talent. Qu'on arrête de lui demander d'enluminer de la merde.

Alan Wilson  

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