Blog cinéma d'utilité publique

Blog cinéma d'utilité publique
Obligatoire de 7 à 77 ans

vendredi 6 février 2015

HOUSEBOUND (2014) DE GERARD JOHNSTONE - LA CRITIQUE (EXPRESS)




C'est un fait, Peter Jackson a laissé une marque indélébile sur le paysage cinématographique néo-zélandais et plus particulièrement dans le genre fantastique. Hier, c'est le gentiment nul BLACK SHEEP (2006) qui partait à l'assaut des festivals et du cœur des fans en revendiquant son mauvais goût hérité de BAD TASTE, LES FEEBLES et BRAINDEAD, le film de Jonathan KIng allant même jusqu'à confier ses nombreux effets spéciaux de maquillage à Weta Workshop. Aujourd'hui, HOUSEBOUND n'hésite pas à jouer sur le même terrain que THE FRIGHTENERS (FANTÔMES CONTRE FANTÔMES en vf) en tentant la combinaison horreur, fantastique et humour potache, le tout dans une intrigue à tiroirs prenant pour une cadre une maison supposément hantée. Le résultat, honnête et sympathique est néanmoins loin d'être transcendant et affiche des scories qui l'empêche bien souvent d'être à la hauteur de ses (maigres) ambitions.
Écrit et réalisé par un téléaste, HOUSEBOUND est justement incapable de ressembler à autre chose qu'un téléfilm. Cadré sans invention, mal rythmé (un gros ventre mou en milieu de métrage) et ne sachant parfois que faire de sa profusion de personnages (l'agent de probation qui se la joue chasseurs de fantômes pendant cinq minutes avant d'abandonner sans que l'on comprenne pourquoi, le voisin dépeceur d’opossums sous employé et mal écrit, etc), le premier film de Gerard Johnstone évoque un épisode des CONTES DE LA CRYPTE moyen étiré plus que de raison pour atteindre l'heure et demie. Mais bon, pour peu que l'on soit de bonne humeur et que l'on passe outre ces gros défauts, il reste quelques raisons de se réjouir. Le duo mère/fille au cœur du récit est parfois irrésistible, certaines scènes font mouche (l'héroïne qui, dans les toilettes, retient son jet d'urine à chaque bruit suspect dans les murs) et les clins d’œil amusants au SOUS-SOL DE LA PEUR de Wes Craven sont aussi bien pensés qu'amenés. 

Alan Wilson         
  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire