Blog cinéma d'utilité publique

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samedi 18 avril 2015

WOLF CREEK 2 (2014)

Réalisation : Greg McLean.
Scénario : Greg McLean, Aaron Sterns.
Directeur photo : Toby Oliver.
Musique : Johnny Klimek.
Avec John Jarratt, Ryan Corr, Shannon Ashlyn, ...
Australie - Couleurs - 106 minutes.

Bigger, louder, funnier ... mais pas forcément better.


Mick Taylor (John Jarratt), sa proie et son gros couteau. Un conseil : ne le vexez surtout pas !
Mick Taylor (toujours interprété, avec force cabotinage, par John Jarratt), roi des bouseux psychopathes de l'outback australien est de retour ! Un retour tardif qui prend des allures de remakes à gros budget, le réalisateur Greg McLean ayant visiblement à coeur de faire son EVIL DEAD 2 à lui, autre séquelle en forme de remake.
WOLF CREEK premier du nom, sorti en 2005, était un solide film d'horreur à petit budget. Le mélange d'intimisme, de décors naturels sauvages et de tension larvée donnait toute sa force à un dernier acte violent et desespéré. Clairement, les influences de Greg McLean étaient estampillées 70's. DELIVERANCE et THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE, les canons du genre, y étaient largement convoquées. La séquelle, en revanche, semble tout droit sortie des 80's. La figure du psychokiller devient centrale (et, bien évidemment, indestructible), le sang coule à profusion et les bons mots aussi. Figure mystérieuse, menace sadique aux instincts monstrueusement humains dans le premier film, Mick Taylor se transforme ici en boogeyman classique ne se distinguant des Freddy, Jason et autre Michael Myers que par son look de bushman à la Crocodile Dundee, un épais accent australien et une xénophobie pathologique. Adieu la subtilité, place à la caricature.
Passé un très amusant prologue, rendant un hommage appuyé au premier MAD MAX de George Miller, avec son duo de flics improbables et pas très finauds, à l'affût du moindre excès de vitesse pour briser la monotonie, WOLF CREEK 2 s'empresse de repartir sur des sentiers plus familiers. Un couple de jeunes touristes (allemands, ça change un peu et ça fera plaisir aux spectateurs grecs) se retrouvent isolés en pleine pampa. Arrivée de Mick Taylor. Le carnage (plutôt corsé) peut commencer. Et le film de verser illico dans la facilité d'un shocker de base. Tout le savoir-faire de McLean, loin d'être manchot avec une caméra, n'y change rien. La première partie de WOLF CREEK 2 est ennuyeuse à mourir.
Puis, ô miracle, un quidam (un anglais, là ça a son importance) se pointe, embarque dans sa jeep la touriste allemande survivante et l'intérêt refait surface. Les morceaux de bravoure, réminiscents de DUEL et HITCHER, s'enchaînent sans temps morts. Haute tension et grand spectacle font alors tout le sel de WOLF CREEK 2, sans oublier un pur moment de folie, mémorable, qui voit un groupe de kangourous traverser l'autoroute en pleine course-poursuite et venir se fracasser contre les véhicules des protagonistes. On est donc en droit de croire que le très dispensable premier acte n'est qu'un mauvais souvenir et que le film va continuer sur cette belle lancée. Hélas, non !
Le chasseur choppe sa proie et retour dans l'antre du tueur pour un face à face en forme de quizz de culture générale australienne. Une idée pas si mauvaise mais mal exploitée puisque la scène se limite à un Mick Taylor beuglant des insultes anti-rosbeefs. Drôle et pittoresque, oui. Pour ce qui est du suspense, on repassera. Tout ça avant de finir ... comme le premier film, quasiment au plan près. Ce qui sent le foutage de gueule. Comme quoi, rien ne sert de savoir filmer Mr McLean. Il faut un scénario entier, pas une moitié.

Alan Wilson   

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