Blog cinéma d'utilité publique

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dimanche 21 août 2016

FREQUENCE INTERDITE (2000)

Titre Original : Frequency.
Réalisation : Gregory Hoblit.
Scénario : Toby Emmerich.
Directeur de la photographie : Alar Kivilo.
Musique : Michael Kamen.
Avec Dennis Quaid, Jim Caviezel, Andre Braugher, Elizabeth Mitchell, Shawn Doyle, Noah Emmerich, ...
Etats-Unis - Couleur - 118 minutes.





Dennis Quaid voyage dans le temps. Avec une radio vintage. En toute simplicité.









Monsieur Papa.

Voir FREQUENCE INTERDITE, c'est un petit peu comme assister à un double-programme. Très proche, dans le ton et dans l'esprit, de Quelque Part Dans le TempsJusqu'au Bout du Rêve et La Quatrième Dimension (la série tv, pas le film à sketches), la première moitié du film de Gregory Hoblit (Peur Primale, Le Témoin du Mal) est une franche réussite. Si l'on passe outre une scène d'ouverture carrément limite en terme de découpage et d'effets spéciaux, cette histoire d'un fils et de son père conversant par le biais d'un bon vieux poste radio alors que 30 ans les séparent (une anomalie temporelle rendue possible par une aurore boréale) évoque John Ford et Frank Capra. On parle base-ball, valeurs familiales et fierté professionnelle dans un quartier de New-York où pompiers et policiers vivent en se serrant les coudes. Le tout au son de la très belle musique de Michael Kamen dont les accords nostalgiques font systématiquement mouche. Ce drame intimiste fonctionne d'autant mieux que l'alchimie entre Dennis Quaid (le père) et Jim Caviezel (le fils), pourtant séparés à l'écran, est indiscutable.
Puis, conséquence directe d'une très belle scène de sauvetage à travers le temps, l'histoire bifurque habilement vers le polar pur et dur, la traque d'un serial-killer qui pourrait bien ajouter la mère du héros à son tableau de chasse. Et le réalisateur d'abdiquer dès lors. Interrogatoires, relevés d'empreintes, suspects trop évidents et filatures, rien d'autre sinon la routine pour un cinéaste spécialisé dans la fiction policière depuis ses débuts sur les séries Hill Street Blues et NYPD Blue et sans doute lassé de devoir s'y laisser enfermer une fois de trop. L'enquête progresse donc mécaniquement et l'intérêt se fait peu à peu la malle jusqu'à un double climax bien bis, pour ne pas dire ridicule. Au terme de cette seconde moitié pas nécessairement honteuse mais pas glorieuse non plus, l'épilogue tente avec sincérité de renouer avec l'émotion mais sans y parvenir pleinement. Dommage, même si une impression générale très positive demeure.

Alan Wilson  

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