Blog cinéma d'utilité publique

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lundi 20 juillet 2015

TERMINATOR GENISYS (2015)

Réalisateur : Alan Taylor.
Scénario : Laeta Kalogridis et Patrick Lussier, d'après des personnages créés par James Cameron et Gale Ann Hurd.
Directeur de la photographie : Kramer Morgenthau.
Musique : Lorne Balfe.
Avec Emilia Clarke, Jai Courtney, Jason Clarke, Arnold Schwarzenegger, J.K. Simmons, ...
Etats-Unis - Couleur - 126 minutes.


Arnold Schwarzenegger. Trop vieux pour ces conneries ?


La cinquième roue du carrosse.

Comment diable en sommes-nous arrivés là ? Tout avait pourtant fort bien commencé. Deux classiques indiscutables de la science-fiction hardcore (signés James Cameron, who else ?) suivis de deux séquelles inutiles mais honorables (avec une nette préférence de l'auteur de ces lignes pour l'apocalyptique TERMINATOR SALVATION de McG), sans oublier une série TV plutôt réussie et courte d'à peine deux saisons. Jusqu'à présent, les aventures temporelles et pétaradantes du T-800, de Sarah Connor et de son fils John,de Kyle Reese et consorts, c'était quand même de la balle, comme disent les d'jeuns. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et le nanar d'Alan Taylor est là pour nous le rappeler. 
Lancé à coup de bandes-annonces inquétantes de nullité et vendu par James Cameron himself comme le "vrai TERMINATOR 3 (...) une renaissance" dans une interview promo aussi crédible qu'un discours politique une veille d'élection, TERMINATOR GENISYS s'annonçait comme un sacré désastre, le viol sans vaseline d'une franchise bien aimée. Inutile de vous préciser donc que j'avais prévu les mouchoirs. Plusieurs paquets de mouchoirs même (plus que pour le visionnage d'un porno, c'est dire).
Après visionnage de la "chose", je n'ai aucune larme à sécher et je me dis que ça aurait pu être pire. Attention, c'est pas reluisant non plus. Ne rêvons pas. Si TERMINATOR GENISYS évite le zéro pointé de justesse, c'est essentiellement grâce à un univers qui, même traité avec une bêtise crasse, parvient à captiver durant une première demi-heure énergique. C'est moche mais, avec son avalanche de péripéties qui revisitent les premiers films, ça a le mérite d'être distrayant. Et il y a Arnold. Arnold qui semble véritablement être le seul à y croire et à vouloir en donner aux fans pour leur argent. Contre toute attente, il est parvenu à rendre son personnage de cyborg vieillissant (mais pas obsolète) et bienveillant crédible. Sur le papier, c'était casse-gueule et ridicule (un terminator aux cheveux blancs affectueusement surnommé Papy, euh, vraiment ?). Mais Arnie s'en tire vraiment bien. Un pur miracle. 
Le reste est tout simplement honteux. Le scénario, mal écrit et mal ficelé, ne tient jamais debout. La mise en scène d'Alan Taylor, paresseuse et hideuse, vient confirmer après un THOR - THE DARK WORLD déjà de sinistre mémoire que le bonhomme ferait mieux de retourner au petit écran le plus vite possible. Quant à Jai Courtney, succédant à Michael Biehn et Anton Yelchin dans le rôle de Kyle Reese, il est tellement mauvais qu'on accepterait volontiers une lobotomie histoire d'oublier son existence. 
Si vous ne savez pas comment occuper un samedi soir pluvieux, que vous êtes déjà perdu dans les brumes reposante d'un nuage de cannabis de qualité premium, que vous avez un bon pack de bières bien fraîches et que le livreur de pizza vient de sonner à votre porte avec une napolitaine supplément fromage, alors TERMINATOR GENYSIS devrait faire l'affaire. En fait, non, commandez le dvd de BLUES BROTHERS. C'est bien les BLUES BROTHERS. Revoyez plutôt ça.

Alan Wilson.      

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